30 janvier 2008

CHAPITRE 8 : CONSOMMATION ET EPARGNE DES MENAGES .

1 1LES DETERMINANTS DE LA CONSOMMATION ET DE L’EPARGNE : A) L’ utilisation du revenu disponible des ménages : 1) la consommation finale des ménages : L’INSEE distingue : - la dépense de consommation supportée par les ménages, c’est-à-dire les achats qu’ils peuvent effectuer avec leur revenu disponible, - la consommation effective des ménages qui comprend la dépense de consommation supportée par les ménages plus les dépenses supportées par la collectivité et individualisables (dont on connaît précisément le bénéficiaire), par exemple éducation, santé , logement. La consommation effective est un meilleur indicateur pour apprécier l’évolution du niveau de vie des ménages. 2) l’épargne des ménages : L’ épargne est la partie du revenu disponible qui n’est pas destinée à la consommation. L’épargnant renonce à une satisfaction immédiate de ses besoins au profit d’une satisfaction future. On distingue l’épargne financière (liquidités, placements en actions, obligations, FCP, SICAV…) et l’épargne non financière « investie » dans l’achat de logements. Le taux d’épargne des ménages se calcule en % du revenu disponible brut. B) Les choix de consommation et d’épargne : 1) les contraintes de budget : - les revenus : - les prix relatifs (prix d’un bien comparé à celui des autres biens) : Lorsque le prix d’un bien augmente, il peut être remplacé par un autre bien remplissant la même fonction (effet de substitution). 2) les facteurs sociaux de la consommation : Le consommateur serait en fait sous influence : publicité, marketing, milieu social, désir d’identification, valeur symbolique des biens. 3) les motifs de l’épargne : - motif de précaution : disposer d’une réserve de liquidités pour faire face aux dépenses imprévues - motif de prévoyance : préparer sa retraite, ses vacances, l’achat d’un logement - motif de spéculation : par exemple achat d’actions dans le but de réaliser une plus-value. 2 1 L’EVOLUTION DE LA SRUCTURE DE LA CONSOMMATION DES MENAGES : A) Les indicateurs de l’évolution : 1) Les coefficients budgétaires : Le coefficient budgétaire mesure la part d’un poste de consommation (alimentation, logement, santé…) dans le budget total d’un ménage. Les lois d’Engel font ressortir la baisse de la part des dépenses alimentaires au profit d’autres dépenses (santé, transports et télécommunications, loisirs..) 2) Le taux d’équipement des ménages : Le taux d’équipement mesure le pourcentage de ménages possédant un bien d’équipement (TV, micro-ordinateur, téléphone mobile..). Des disparités apparaissent entre catégories socioprofessionnelles pour les biens les plus récents. B) Les facteurs explicatifs de l’évolution de la consommation : 1) les facteurs économiques : La consommation dépend du revenu et des prix relatifs des biens (prix d’un bien comparé à ceux des autres biens). Les économistes mesurent la sensibilité de la demande d’un bien lorsque son prix varie (élasticité-prix) ou lorsque le revenu varie (élasticité-revenu). 2) les facteurs socioculturels : De nouvelles préoccupations apparaissent chez les consommateurs : produits éthiques (méthodes de production respectueuses des employés et de l’environnement), commerce équitable (meilleure rémunération des producteurs des pays du Sud).

CHAPITRE 9: LES LIBERTES INDIVIDUELLES ET LES LIBERTES COLLECTIVES DANS L' ENTREPRISE

1 1 LES LIBERTES INDIVIDUELLES : A) Le principe de non-discrimination : La discrimination est un traitement inégalitaire de certains salariés dans des cas explicitement prévus par la loi. Aucun salarié ne peut être écarté ou sanctionné, en matière d’embauche, de formation, de promotion, de rémunération en raison de son origine, de son âge, de son sexe, de ses opinions politiques, de ses activités syndicales, de ses convictions religieuses, de son état de santé , de son handicap… B) Liberté et droit d’expression des salariés : Le salarié jouit de sa liberté d’expression , mais il ne doit pas en abuser (ex : injures, diffamation…) sinon il commet une faute grave pouvant justifier son licenciement. Il dispose également d’un droit d’expression individuel d’exercice collectif (au sein d’un groupe de salariés) sur les lieux de travail et pendant les heures de travail. L’exercice de ce droit d’expression ne peut motiver une sanction ou un licenciement. 2 1 LES LIBERTES COLLECTIVES : A) La liberté syndicale et le droit à la représentation : 1) La liberté syndicale : a) aspect collectif : C’est la liberté de constitution et d’organisation des syndicats. Seuls les syndicats représentatifs peuvent désigner un délégué syndical dans les entreprises ayant au moins 50 salariés Le délégué syndical représente le syndicat auprès de l’employeur. Il a pour rôle la défens des salariés et la négociation des accords d’entreprise . b) aspect individuel : C’est la faculté d’adhérer au syndicat de son choix ou de ne pas adhérer. 2) Le droit à la représentation dans l’entreprise : a) Les délégués du personnel à partir de 11 salariés : ils veillent à l’application des lois et des conventions collectives, transmettent les réclamations des salariés. Ils peuvent saisir l’ Inspection du travail. b) Le Comité d’entreprise est obligatoire dans les entreprises d’ au moins 50 salariés. Il dispose d’un pouvoir décisionnel au niveau de la gestion des œuvres sociales et culturelles et d’un pouvoir consultatif dans le domaine économique. B) Le droit à la négociation collective : La négociation collective entre employeurs et représentants des salariés permet d’améliorer ou d’adapter les conditions de travail, d’emploi et les garanties sociales. 1) Qui négocie les conventions collectives ? Les conventions collectives sont négociées par les organisations syndicales représentatives (CGT, FO, CFTC, CFDT, CGC-CFE au plan national, et d’autres organisations syndicales devant fournir la preuve de leur représentativité au moyen de critères légaux : cotisations, effectif, expérience et ancienneté, indépendance, attitude patriotique). 2) conventions collectives et accords collectifs : Les conventions collectives traitent des conditions de travail et des garanties sociales à appliquer. On distingue les conventions collectives de branche et les conventions collectives d’entreprise. Les accords collectifs portent sur un sujet précis. On distingue les accords d’entreprise, les accords de branche et les accords interprofessionnels (concernant plusieurs branches). C) Le droit de grève : 1) Définition : La grève est la cessation collective et concertée du travail en vue de faire aboutir des revendications professionnelles. Le droit de grève est inscrit dans le Préambule de la Constitution de 1946. 2) Les effets de la grève : · A l’égard des grévistes : le contrat de travail est suspendu ; les salariés grévistes perdent leur droit à rémunération pendant les jours de grève. · A l’égard des non-grévistes : les salariés travaillent et l’employeur est tenu de leur verser leurs rémunérations, sauf s’il est placé dans une « situation contraignante » ( ex : grévistes empêchant les non-grévistes d’entrer dans l’entreprise pour travailler).

15 janvier 2008

Eclairage sur les relations avec la Chine

Sécurité alimentaire : - mai 2007 En 2006, peut-être une centaine de personnes seraient mortes au Panama après avoir ingéré du sirop contenant du glycol de diéthylène, un solvant industriel utilisé, entre autres, dans la fabrication d'antigel. Plus récemment, les autorités panaméennes et celles de la République dominicaine ont annoncé avoir trouvé des traces de ce même glycol de diéthylène dans 6 000 tubes de dentifrices fabriqués en Chine et vendus sous le nom de « Mr cool » et « Excel ». Contrefaçons : - janvier 2007 L'économie mondiale souffrirait d'un manque à gagner d'au moins 100 milliards de dollars (77 milliards d'euros) dû à la contrefaçon, selon l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI). La Russie et la Chine sont particulièrement visées en tant que principaux producteurs. Cette étude confirme de récentes conclusions de la Commission européenne, selon lesquelles deux tiers des saisies dans l'UE proviennent de Chine. La Russie, l'Ukraine, le Chili et la Turquie suivent dans le peloton de tête. Le rappel de 1,5 million de jouets Fisher Price ravive les craintes sur les "made in China" - août 2007Les scandales se multiplient aux Etats-Unis sur la sécurité des produits importés de Chine. Des jouets vendus par Mattel contiendraient du plomb. Le géant américain du jouet Mattel vient à son tour de subir une mésaventure liée à des produits "made in China". - novembre 2007 A l'occasion d'une campagne menée dans le Guangdong, principale province de production des jouets pour l'exportation, l'administration chargée de la supervision de la qualité a contrôlé 1 726 usines de jouets, soit 85 % de leur nombre total. Prêt-à-porter : les marques européennes à l'assaut de la Chine - août 2007 Après Hongkong, les enseignes européennes de prêt-à-porter de moyenne gamme s'implantent résolument en Chine continentale. Une tendance qui s'est nettement accélérée depuis quelques mois. Zara en 2006, H & M ce printemps, C & A cet été... La Chine veut attirer la recherche pharmaceutique occidentale - décembre 2007 CINQ MILLIONS de chinois infectés dans les hôpitaux chaque année, 50 millions de malades du sida en 2007, 600 millions de personnes incapables de financer un soin sur la durée... ces chiffres situent l'ampleur des problèmes de santé en Chine. Le yuan sous-évalué fait monter les tensions - avril 2007 Les pressions américaines pour que la Chine réévalue sa devise, le yuan, considérée comme une arme de dumping commercial, sont montées d'un cran, vendredi 30 mars : invoquant des subventions aux producteurs chinois de papier couché - destiné aux imprimantes et au dessin La Chine lance son fonds souverain China Investment Company Ltd (CIC), 200 milliards de dollars, créé en 2007.Ce véhicule d'investissement a pour vocation de placer une partie du trésor de guerre de Pékin sur les marchés boursiers ( plus de 1 000 milliards d'euros de réserves de devises, les plus vastes de la planète). Un marché juteux pour Areva - novembre 2007 L'un des contrats les plus attendus lors de la visite de Nicolas Sarkozy en Chine est celui des deux réacteurs EPR (à eau pressurisée) de troisième génération que Areva devrait fournir à la Chine, en même temps que les services liés au combustible uranium servant à les faire fonctionner.

Zone euro et Politique agricole commune

FOCUS SUR LA ZONE EURO L'euro s'apprécie parce qu'il continue à consolider ses positions internationales. Il est, depuis 2004, la première devise mondiale sur les marchés obligataires, 47 % du stock de titres de dettes internationaux étant libellés en euros contre un peu plus de 30 % en dollars. Sa part dans le libellé des échanges internationaux est croissante, grâce notamment à son rôle dominant dans les échanges de l'Europe avec son voisinage. La part de l'euro dans les réserves officielles de change a atteint 25 % (contre encore 65 % pour le dollar). L'euro est devenu la deuxième monnaie mondiale. Ce sont ainsi 40 pays qui ont établi un lien monétaire officiel avec l'euro, et les mouvements de la devise européenne face au dollar se retrouvent de plus en plus dans les propres variations de la livre sterling, mais aussi dans celles des devises du Canada, de l'Australie ou d'Amérique latine. Cette puissance monétaire de l'Europe repose sur des fondements très solides. Elle découle tout d'abord du poids économique de la zone euro : 22 % du PIB mondial (27 % pour les Etats-Unis), 13 % du commerce mondial (hors échanges intra-européens) et un marché intégré de 320 millions d'habitants aujourd'hui (300 millions d'habitants aux Etats-Unis). L'euro s'appuie également sur un système financier puissant et compétitif, notamment son secteur bancaire, dont l'intégration a notablement progressé dans les dernières années. Enfin, les investisseurs du monde entier ont confiance dans la stabilité à long terme de la valeur de l'euro. L'euro est donc un succès. La forte demande dont notre monnaie fait l'objet est structurelle sur le marché des changes face à un déficit courant américain qui sera long à résorber et à une volonté des pays émergents de diversifier leurs réserves en devises. En outre, dans un monde financier en turbulence, la zone euro apparaît comme un pôle de stabilité attractif. On ne le dit pas assez, cette appréciation de l'euro n'a pas que des effets négatifs. Elle protège significativement le pouvoir d'achat des Européens face à la montée des prix des matières premières, en particulier du pétrole, et renforce ce pouvoir d'achat à l'extérieur. LA POLITIQUE AGRICOLE COMMUNE : les revers de la réforme de la PAC. La réforme de la politique agricole commune (PAC) décidée en 2003, est bâtie sur un principe simple : le découplage. Il s'agit de séparer - découpler - l'aide financière du volume de production. Le droit à paiement unique est calculé sur des critères physiques indépendants de la production. Quatre ans plus tard, deux inconvénients majeurs apparaissent. En premier lieu, la réforme était conçue pour casser les surproductions et faire baisser les prix. Or, aujourd'hui, le contexte est très exactement inverse de la situation qui prévalait en 2003. Les prix du lait explosent et pourtant, l'offre ne répond pas. Il manque 2 milliards à 3 milliards de litres en Europe et 200 000 vaches laitières en France. L'augmentation du nombre des vaches laitières se traduirait par une augmentation du cheptel de viande. Après s'être sortis de la crise bovine des années 1990, les éleveurs ne sont pas enthousiastes à cette perspective. En second lieu, la PAC a changé de nature : elle a perdu son côté « politique industrielle » encourageant la productivité, et elle est devenue une politique sociale, en transformant l'aide européenne en une simple aide aux revenus. Les éleveurs se sont détournés de la production de lait pour préférer des productions moins contraignantes ; le déclin des collectes a commencé en 2004, première année d'application de la réforme.