3 septembre 2008

CHAPITRE 2 : LES COURANTS DE PENSEE ECONOMIQUE ; LES SYSTEMES ECONOMIQUES.

1°) LES COURANTS DE PENSEE ECONOMIQUE: A) Le courant libéral (18ième – début 19ième siècle): Basé sur la liberté des individus, il considère que la régulation de l’économie doit être assurée par le marché, le rôle de l’ Etat étant minimum. Adam Smith (« la main invisible », libre-échange fondé sur la théorie des avantages absolus). David Ricardo (Libre-échange fondé sur la théorie des avantages comparatifs) Robert Malthus (Limitation des naissances car la population croît beaucoup plus vite que les subsistances). B) Le courant néo-classique (seconde moitié du XIXe siècle): La pensée néo-classique se fonde sur trois postulats : · les agents sont rationnels, leurs préférences peuvent être identifiées et quantifiées, · les agents cherchent à maximiser leur utilité, tandis que les entreprises cherchent à maximiser leur profit, · les agents agissent chacun indépendamment, à partir de l'information dont ils disposent Pour les néoclassiques, les crises économiques sont liées à des événements extérieurs qui perturbent le bon fonctionnement du marché (interventions publiques, chocs pétroliers...), ces crises se résolvant d'elles-mêmes en situation de concurrence pure et parfaite. Les néo-classiques introduisent le calcul marginal (comparaison de l’utilité marginale du dernier diamant et du dernier verre d’eau disponible sur terre…) Quelques auteurs : Léon Walras, Vilfredo Pareto… C) Le courant marxiste : Le système capitaliste est fondé sur l’exploitation des travailleurs salariés. Pris dans ses contradictions, il débouche sur des crises qui conduiront à la prise de pouvoir par la classe ouvrière (socialisme= dictature du prolétariat)), puis à l’avènement du communisme (société sans classe où chacun reçoit selon ses besoins…) D) Le courant Keynésien : Le capitalisme libéral débouche sur des crises (ex : crise de 1929) et le sous-emploi. Les entreprises en difficulté distribuent moins de revenus, ce qui entraîne une insuffisance de la Demande et par suite une baisse de l’ investissement et des licenciements. Face à cette réduction de l’investissement privé, l’ Etat doit intervenir (augmentations des dépenses publiques, politique de travaux publics). 2°) LES SYSTEMES ECONOMIQUES : A) Le système capitaliste: · la propriété privée des moyens de production · le rôle essentiel du marché qui assure la meilleure répartition des ressources · l’initiative individuelle est le moteur du développement économique Le capitalisme contemporain est caractérisé par l’existence de grandes firmes dont l’activité dépasse les frontières nationales et dans lesquelles le pouvoir de direction est assuré par des managers salariés (technostructure de Galbraith). L’internationalisation croissante des échanges rend les différentes nations de plus en plus dépendantes les unes des autres. L’ Etat joue un rôle important et intervient au niveau économique et social. B) Le système socialiste : · la propriété collective des moyens de production · la planification centralisée impérative (les objectifs sont assignés aux entreprises par le Gosplan) · l’activité des entreprises est entièrement sous le contrôle de l’ Etat (qui impose aux entreprises leurs clients, leurs fournisseurs, leurs approvisionnements et les prix à payer).

CHAP 1 L'ECONOMIE: SON OBJET, SON FONCTIONNEMENT

1°) OBJET DE LA SCIENCE ECONOMIQUE ET NIVEAUX D’ANALYSE : A) Objet de la science économique : satisfaction de besoins illimités avec des ressources rares. D’où la nécessité des choix économiques. B) Niveaux d’analyse : 1) L’analyse micro-économique : elle s’intéresse aux comportements individuels (du producteur, du consommateur). Pour le courant libéral, la régulation de l’économie est assurée par le marché (loi de l’ Offre et de la Demande qui aboutit à un prix d’équilibre). L’ Etat n’a qu’un rôle limité (« Etat-gendarme » : police, justice, défense du territoire). 2) L’analyse macro-économique : son domaine porte sur des données agrégées (quantités globales au niveau d’un pays) : · au niveau des opérations économiques : Production Intérieure Brute (PIB), Consommation, Investissement (FBCF : formation brute de capital fixe)… · au niveau des agents économiques qui sont eux-mêmes définis par leur fonction principale (production, consommation, financement…) Cette approche est utilisée pour la publication des statistiques économiques ; elle correspond davantage à des approches non libérales (courant keynésien par exemple) 2°) LE CIRCUIT ECONOMIQUE , REPRESENTATION SCHEMATIQUE DU FONCTIONNEMENT DE L’ ECONOMIE : A) Les flux économiques : distinction des flux réels (en quantités) et des flux monétaires (exprimés en unités monétaires). ex de flux réels : mouvements de marchandises, nombre d’heures travaillées, nombre de machines… ex de flux monétaires : salaire nominal, dépense d’investissement, montant des allocations sociales.. B) Les agents économiques, appelés secteurs institutionnels par la Comptabilité Nationale. · les ménages (y compris les entreprises individuelles) ; fonction principale : consommation · les sociétés non-financières : sociétés à formes juridiques variées (SNC, SA, SARL, SAS…) ; fonction principale : production de biens et services marchands · les sociétés financières : banques, établissements de crédit, assurances (y compris les mutuelles) ; fonction principale : gestion de moyens de financement · les administrations publiques (APU) : Etat, collectivités locales, organismes de Sécurité sociale ; fonction principale : rendent des services non marchands grâce aux impôts ou aux cotisations sociales (l’ensemble constitue les prélèvements obligatoires) · les ISBLSM (Instituts sans but lucratif au service des ménages) appelées autrefois administrations privées. Il s’agit principalement d’associations qui rendent des services non marchands aux ménages · le reste du monde regroupe les agents non résidents qui effectuent des opérations économiques avec l’économie nationale C) L’équilibre emplois-ressources : PIB+ IMPORT = CONSOMMATION+ INVESTISSEMENT + EXPORT OFFRE = DEMANDE